Mortel ski!

Publié le par hollow Man

Hello.

  Que dire de cette mortelle sortie de piste au ski, dans les alpes ce samedi 24 février 2007, où l'histoire, du moins la mienne, eût pu s'arreter net. Une initiation au ski nous sommes nous dit et c'était la mort au tournant.

  Pour cette fois-ci, il faudra qu'elle repasse. Ce n'était pas le bon moment pour elle. C'est marrant de voir qu'on peut gaîment aller se donner à la mort sous prétexte de sensations fortes, dans ce monde occidental où tout est motif à divertissement et où on ne craint rien. On est tellement devenu insensible ordinairement qu'il faut de fortes poussées d'adrénaline pour réveiller nos sens morbides.

  Ainsi me-suis je lancé dans la descente comme un bon touriste désirant faire bonne figure, et véritablement je tenais bien la comparaison, comme qui dirait, je glissais comme un pro, mais bien sûr ma condition d'amateur et surtout celle de débutant, ce jour-là a fini par me rattraper.  Bien lancé que j'étais vînt le moment où il fallu freiner, là c'était bien vu; avez-vous déjà essayé d'arreter une ferrari, lancée à plein régime,  avec des freins de vélo? Vous devriez y songer. Autant dire que je n'avais pas de freins du tout, il fallait bien ralentir pourtant et s'arrêter avant d'occasionner des dégats humains irrémédiables. Alors sacré cerveau se déclencha à la recherche d'une issue.

  Avec beaucoup de sang froid, sacré cerveau réussit à trouver une déviation entre les arbres et les rochers avec des amas de neiges non tassés pouvant ralentir la chute et absorber le choc. Sur ordre spontané et micrométrique de sacré cerveau, bolide s'engoufra corps et âme perdu dans le ravin en s'abandonnant à la providence pour le dénouement final.  Coup de bol, après trois tonneaux sur moi-même, j'attérissais face contre terre dans la neige, sans autres maux que des hématomes et quelques replis de la lèvre supérieure. Pour ainsi sans aucun mal.

  Il n'en faudrait pas plus pour se dire miraculé du ski. D'autant que non loin de ma tête se trouvait le premier arbre qui aurait pu me faucher et tout autour, à peine recouvert par la neige, pointaient des rochers qui n'en auraient fait qu'une bouchée de ce corps qui flanait dans les airs.

Et dire qu'on s'amusait! On s'est bien éclaté dans tous les sens du terme.

 

 

Publié dans société

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article